Quels médicaments pour soigner les hémorroïdes ?

Faut-il toujours traiter les hémorroïdes ?

Non uniquement si les hémorroïdes sont responsables d’une gêne.

avant les médicaments, quels conseils pour préserver les hémorroïdes ?

On traite en premier une éventuelle diarrhée ou constipation chronique. On le fait en s’assurant que l’alimentation apporte une hydratation et des fibres en quantité suffisante.

Un apport quotidien d’un litre à un litre et demi d’eau par jour est suffisant, sauf en cas de pratique sportive bien sûr. Boire plus n’apporte rien, par contre, boire peu peut être responsable d’une déshydratation des selles et donc d’une constipation.

On conseille un apport minimal chez l’adulte de 20à 40 grammes de fibres par jour en privilégiant les fibres solubles. L’objectif est d’améliorer la consistance des selles et de favoriser leur progression jusqu’à évacuation. On peut, de façon très schématique, retenir que les fibres solubles vont hydrater les selles et que les fibres insolubles vont être responsables de contractions au niveau de l’intestin, faisant avancer les matières vers la sortie.

Les aliments riches en fibres solubles sont par exemple l’avoine, les pruneaux, les pommes. Les aliments riches en fibres insolubles le sont, par exemple le blé, les lentilles, les choux de Bruxelles, les brocolis.

Il faut enfin éviter de trop pousser ou forcer lors de la défécation et ne pas rester trop longtemps aux toilettes. Lire ses mails, aller sur les réseaux sociaux ou jouer sur son téléphone aux toilettes n’est donc vraiment pas une bonne idée.

Quels médicaments pour les hémorroïdes ?

Le premier réflexe est celui de contrôler le transit intestinal. Si l’alimentation ne le permet pas, on proposera des médicaments visant à réguler ce transit. Ce sont des laxatifs qui se présentent sous forme de poudre, de graines ou de gelée. Locale menton prescrit des topiques pendant 1 à 2 semaines. Ils se présentent sous forme de suppositoire, crème, pommade. Ils contiennent des agents lubrifiants, des protecteurs de la muqueuse, des anesthésiques locaux, des veinotoniques, parfois même des corticoïdes.

Il faut les appliquer avec le doigt sur la marge anale et éventuellement à l’intérieur, toujours avec le doigt. Il faut absolument éviter d’utiliser la petite canule en plastique contenue à l’intérieur de la boîte du médicament, qu’il faut jeter à la poubelle. En effet, on peut, lors de son utilisation, se l’enfoncer dans les hémorroïdes et provoquer un saignement.

Ce traitement améliore les symptômes neuf fois sur dix, mais n’empêche pas la récidive. Les veinotoniques à fortes doses, en cure courte de sept jours, peuvent être utiles, notamment pour les saignements.

En cas de douleur son prescrira des antalgiques comme du paracétamol, voire d’autres plus puissants, et des anti-inflammatoires non stéroïdiens en l’absence de contre indication. En cas d’œdème, c’est à dire lorsque c’est très gonflé, on peut prescrire des corticoïdes, soit par la bouche, soit en application locale.

En résumé

En résumé, le traitement médical des hémorroïdes.

  • On ne traite que les gens qui en souffrent et si on est sûr du diagnostic.
  • On régule le transit et on évite de trop forcer ou de rester trop longtemps aux toilettes.
  • On utilise des crèmes, des pommades, des suppositoires.
  • On peut utiliser des veinotoniques, des antalgiques en cas de douleur et, lorsque c’est très gonflé, des corticoïdes.

Laxatifs, antalgiques, veinotoniques, anti-inflammatoire, corticoïdes… le Docteur Thierry Higuero fait le tour des traitements contre les hémorroïdes.