3 minutes pour comprendre les infections anales à papillomavirus et les condylomes

Quel est le virus responsable ?

Il s’agit du papillomavirus ou HPV, autrement dit human papillomavirus en anglais.

Comment attrape-t-on une infection anale à papillomavirus ?

Les lésions, même si elles sont très discrètes, sont très contagieuses et on peut donc se contaminer avec de simples contacts intimes et bien sûr, avec des relations sexuelles. On peut contaminer avec simplement un contact avec les zones génitales, avec le pénis, avec le vagin, avec aussi les lèvres au niveau de la région buccale et bien entendu, avec l’anus. Le délai entre la contamination et l’apparition des lésions peut être très variable, et on peut voir une apparition au bout de quelques semaines, mais aussi de plusieurs années, voire de plusieurs décennies.

L’infection est-elle fréquente ?

Elle est très fréquente cette infection, c’est même la première infection sexuellement transmise en termes de fréquence. On estime qu’il y a environ 10% de la population qui a au moins une infection latente.

Comment rechercher une infection anale à papillomavirus ?

Le plus souvent, le virus s’est simplement installé dans les cellules et à l’examen, on ne verrait rigoureusement rien. Parfois vont apparaître des condylomes qu’on appelle aussi des verrues vénériennes ou, dans le langage populaire, des crêtes de coq. Il s’agit simplement de verrues qui sont le plus souvent localisées autour de l’anus. Elles peuvent être plus ou moins nombreuses, plus ou moins volumineuses. Mais quelquefois, il faut se méfier, car il peut très bien n’y en avoir qu’à l’intérieur de l’anus. Dans d’autres cas, les lésions sont beaucoup moins typiques et pas forcément aussi évidentes à repérer, et en particulier chez les patients immunodéprimés, par exemple séropositifs pour le VIH, et il faut d’autant plus s’en méfier qu’elles sont potentiellement précancéreuses. Le diagnostic est fait exclusivement lors de l’examen fait par le médecin. Il n’y a pas de test biologique.

Comment traiter une infection à papillomavirus avec des condylomes ?

On ne traite pas l’infection, le virus est installé, il est là de façon définitive. On va donc traiter ce qu’on voit, c’est à dire les verrues. Il y a plusieurs méthodes : Quand elles sont relativement limitées et qu’elles sont plutôt à l’extérieur, on va pouvoir utiliser une crème comme l’Imiquimod. Par contre, on peut aussi tout à fait les détruire avec par exemple, une excision aux ciseaux ou une destruction avec de l’azote liquide. C’est ce que fait le dermatologue, ou une destruction quand il y en a beaucoup qui va être chirurgicale au bloc opératoire et au bistouri électrique. Il va falloir se méfier des récidives, car le fait que le papillomavirus soit toujours installé peut laisser la place à des récurrences, même très tardives.

En résumé

L’infection à papillomavirus au niveau de l’anus est très fréquente. C’est la première cause d’infections sexuellement transmises. Heureusement, il s’agit le plus souvent simplement de condylomes, c’est à dire de verrues qui vont être relativement faciles à traiter. Le problème essentiel étant celui de la récidive.

Grâce au Dr. Frédéric Juguet, Proctologue à Bordeaux vous comprendrez mieux les infections anales à papillomavirus et les condylomes.

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