Aujourd’hui, on a différents moyens de prévention du cancer colorectal.
Quel est aujourd’hui le meilleur moyen à titre individuel pour se protéger de cette pathologie ?
Suivant les systèmes de soins, on peut faire un dépistage soit par recherche de sang dans les selles, soit par coloscopie. En France, le choix est laissé au patient de faire soit une coloscopie, soit une recherche de sang dans les selles, s’il a le risque de la population générale.
La recherche de sang dans les selles est un test plus simple, mais a ce qu’on appelle des trous dans la raquette, c’est-à-dire des faux négatifs. On peut être porteur d’un cancer du côlon et être faussement négatif, faussement rassuré par la recherche de sang. Par contre, il est très pratique. La coloscopie, un examen un peu plus invasif, permet à titre individuel de rassurer le patient à 100 %.
Alors quel est le résultat lorsqu’on fait une coloscopie et qu’on a à peu près la cinquantaine et qu’on se soumet à partir de 45-50 ans au dépistage ?
Lorsqu’on fait une coloscopie à 50 ans, on sait dans la population générale à risque moyen qu’on retrouve plus de 25 % de polypes adénomateux, c’est-à-dire des tumeurs bénignes qui peuvent se cancériser en grossissant dans les 7 à 10 ans suivants.
Aujourd’hui, le meilleur dépistage à titre individuel pour être sûr de ne pas avoir une maladie précancéreuse ou un cancer du côlon, c’est la coloscopie, un examen réalisé en une demi-heure sous anesthésie.
De plus, ces dernières années, il y a eu des progrès dans l’image endoscopique, et aujourd’hui, avec les traitements de l’image et l’intelligence artificielle, on sait que ce n’est plus 25 % mais probablement 35 % de patients qui sont porteurs de ces lésions précancéreuses.
Donc aujourd’hui, en 2024, le meilleur dépistage à titre individuel du cancer du côlon repose sur la coloscopie, optimisée par tous ces moyens.
En cas de risque moyen, on a en plus des facteurs de risque individuels. Si je suis un homme, si je suis en surpoids, si je fume, j’ai plus de risque qu’une jeune femme mince qui ne fume pas.
Donc face au cancer, finalement, on est tous exposés.
Mais comme dirait l’autre, certains plus que d’autres, et notamment si on a ces facteurs de risque individuels.
Le Dr. David Karsenti, Gastro-Entérologue à Paris, vous explique quel est le meilleur moyen de dépistage à titre individuel du cancer du côlon.