Les auteurs rapportent en fait dans cette publication 2 essais sur l’IFX dans la RCH active modérée à sévère. Les patients ont reçu soit un placebo soit de l’IFX à la dose de 5 ou 10 mg/kg à S0, S2 et S6 puis toutes les 8 semaines jusqu’à la 22ème semaine dans l’essai ACT2 (RCH) et jusqu’à la 46ème semaine dans l’essai ACT1 (RCH). Dans l’essai ACT-1 à la 8ème semaine, une réponse clinique a été obtenue chez 69,4% des RCH du groupe IFX 5mg, chez 61,5% du groupe IFX 10mg et 37,2% du groupe placebo (p < 0,001 versus placebo). Une rémission clinique a été obtenue chez respectivement 38,8%, 32% et 14.9% des RCH (p < 0,001 et p = 0,002 versus placebo) Une cicatrisation endoscopique a été obtenue chez respectivement 62%, 59% et 33,9% (p<0,001). Des résultats similaires étaient observés dans l’essai ACT-2. L’IFX à la dose de 5 et 10mg/kg toutes les 8 semaines permettait le maintien sans rechute de la réponse et/ou de la rémission jusqu’à 30 semaines (ACT 1 et 2) et jusqu’à 54 semaines (ACT-1) chez un nombre de patients statistiquement supérieur dans les groupes IFX versus le groupe placebo. Dans le sous-groupe de RCH de l’essai ACT 1 qui recevaient des corticoïdes à l’inclusion (71 % des RCH), 25,7% des malades du groupe IFX 5mg étaient en rémission clinique sans corticoïde à la 54ème semaine vs 16,4% dans le groupe IFX 10mg et 8,9% dans le groupe placebo (p = 0,006 et p = 0,149). Des résultats similaires ont été observés dans ACT-2. Cette publication montre de façon indiscutable l’efficacité de l’IFX à la dose de 5 mg/kg. Il reste maintenant à positionner cette molécule dans la stratégie thérapeutique d’ensemble de la RCH.