Mesalamine-Related Lung Disease: Clinical, Radiographic, and Pathologic Manifestations.

Les auteurs rapportent 3 cas de pneumopathies interstielles survenue chez des patients traités par mésalazine. Les auteurs signalent que cette complication est exceptionnelle, qu’elle est parfois difficile à distinguer d’une manifestation extra-digestive de la MICI, l’argument essentiel étant la régression des symptômes respiratoires avec l’arrêt de la mésalazine. La réintroduction de la mésalazine n’est pas conseillée compte tenu de fréquente sévérité des symptômes. Le mécanisme serait une alvéolite induite immunologiquement par la mésalazine ou bien une toxicité directe au niveau alvéolaire. Les manifestations associent à des degrés divers dyspnée, toux sèche, asthénie, décalage thermique, non dose dépendant. Une éosinophilie peut être présente, la VS est habituellement normale, une hypoxémie plus ou moins sévère, radiologiquement aucune anomalie n’est spécifique et on peut observer des infiltrats nodulaires, réticulaires voire des épanchements pleuraux qui régressent quelques semaines après l’arrêt du traitement. Histologiquement on peut observer des infiltrats interstitiels lymphocytaires, des exsudats alvéolaires.tous les aspects rencontrés dans les pneumopathies d’hypersensibilité. L’arrêt de la mésalazine, la mise sous corticoïdes permettent une régression complète en 6 semaines. Les auteurs insistent sur la discrétion fréquente des symptômes ce qui pourrait sous-estimer la fréquence de cette complication.