Increased risk of lymphoma among inflammatory bowel disease patients treated with azathioprine and 6-mercaptopurine.

L’utilisation des immunosuppresseurs (IS) est de plus en plus fréquente et de plus en plus précoce. Compte tenu d’études aux résultats discordants, des doutes persistent quant à leur rôle potentiel dans l’apparition de lymphome. A Kandiel et al. ont donc décidé de réaliser une méta-analyse afin d’évaluer le risque relatif de lymphome chez les patients porteurs de MICI traités par azathioprine (AZA) ou 6-MP.

Compte tenu des critères utilisés par les auteurs, seules 6 études ont pu être incluses dans cette méta-analyse. Le risque relatif est évalué à 4,18 (11 cas observés pour 2,63 attendus). Les auteurs insistent toutefois sur le fait qu’il n’est pas possible de conclure de façon formelle sur la responsabilité de l’AZA ou du 6-MP car il n’est pas exclu que la sévérité de la maladie (qui justifie la prescription d’IS) soit, à elle seule ou en association avec la prise d’IS, responsable de l’augmentation du risque relatif. Par ailleurs, ils font remarquer que même si le risque est imputable aux IS, il est largement compensé par les avantages du traitement chez la majorité des patients.