Les AINS sont réputés pour favoriser les rechutes des MICI. Peu de données sont disponibles concernant les inhibiteurs de Cox2. Deux études ouvertes aux résultats contradictoires sont parues dans la même année dans APT, l’une autrichienne, la seconde italienne. Les auteurs autrichiens ont prescrit à 32 MICI (6 RCH, 20 MC, 6 CI) souffrant d’arthralgies du rofecoxib à la dose de 25 mg chez 26 et 12,5 mg/j à 6 pendant une période de 20 jours. Chez 3 patients (9 %) le rofecoxib a du être interrompu à la suite de l’apparition de troubles digestifs qui ont cédé à l’arrêt du traitement. Une régression des douleurs a été obtenue chez 41 % des patients. Malgré ces résultats prometteurs, les auteurs ne conseillent pas l’utilisation du rofecoxib en pratique quotidienne tant que des essais contrôlés n’auront pas confirmé ces résultats. Les auteurs italiens ont étudié, dans un essai prospectif, l’efficacité et la tolérance de 12,5 mg/j de rofecoxib chez 45 patients porteurs de MICI inactives (25 MC et 20 RCH). Les résultats ont été comparés à ceux obtenus chez 30 patients de troubles dyspeptiques. Chez 20 % des RCH et 20 % des MC le traitement a dû être interrompu (chez 3 % dans le groupe témoin). L’efficacité du rofecoxib sur les arthralgies a été notée chez 71 % des MICI (disparition complète chez 8 %, amélioration chez 53 %). Une efficacité comparable a été notée dans le groupe témoin. Ainsi d’après l’étude italienne, le rofecoxib peut améliorer les manifestations articulaires chez 2/3 des MICI mais des effets secondaires nécessitant l’arrêt du traitement s’observe dans 25 % des cas.