Small bowel involvement in Crohn’s disease: a prospective comparison of wireless capsule endoscopy and computed tomography enteroclysis

Cet essai prospectif de l’équipe berlinoise de H Lochs porte sur 56 MC et visait à comparer le rendement de la vidéocapsule par rapport à l’entéroscanner (scanner avec injection après avoir distendu le grêle par une ingestion de 2 l d’eau à l’aide d’une sonde d’entéroclyse). Après réalisation de l’entéroscanner, 14 patients ont été exclus de l’essai car porteurs de sténose du grêle d’un calibre inférieur à 1 cm.

Sur les 41 patients restants (33 ayant une maladie active CDAI > 150 et 8 ayant une maladie non active) des anomalies du grêle (érythème, dénudation villositaire, ulcération aphtoïde, ulcération, aspect pavimenteux, sténose) ont été observées dans 61 % des cas. Des anomalies iléo-cæcales étaient présentes chez 24 (43 %) des patients. L’entéroscanner n’a détecté des lésions inflammatoires du grêle que dans 29 % des cas. Par contre, des anomalies de l’iléon terminal ont été décelées chez 49 % des patients.

Ainsi, la vidéocapsule permet la détection d’un nombre plus important de lésions du grêle que l’entéroscanner (p = 0,007). L’infériorité de la capsule dans la détection des lésions du grêle terminal est liée essentiellement à des problèmes techniques (chez 10 patients, la capsule n’a pu explorer le grêle terminal : panne de batterie, méconnaissant ainsi 6 atteintes du grêle terminal) qui devraient être résolus prochainement. Dans 2 cas, malgré la réalisation préalable de l’entéroscanner, 2 sténoses serrées ont été méconnues, responsables de 2 obstructions de sténose par la vidéocapsule (l’une traitée par 100 mg/j de prednisolone durant 3 jours, l’autre par extraction au cours d’une entéroscopie poussée).