La sargramostim est un facteur de croissance des leucocytes (GM-CSF) utilisé par les hématologistes au cours des chimiothérapies. En se basant sur le fait qu’une pénétration des bactéries luminales pourrait déclencher le processus inflammatoire, JR Korzenik et al. ont pensé qu’on pourrait améliorer les patients en préférant un traitement qui augmente les défenses immunitaires à un traitement immunosuppresseur.
Dans une étude multicentrique, randomisée en double aveugle contre placebo, ils ont inclus 124 MC modérées à sévères (275
Trente jours après la fin de l’essai, 30 MC du groupe placebo et 53 du groupe sargramostim ont été évaluées. La réponse clinique persistait (48 % des MC sous sargrapostim vs 28 % du groupe placebo) ainsi que la rémission (33 % vs 14 %).
En ce qui concerne la tolérance, s’il n’y a pas de différence significative entre les 2 groupes dans le nombre d’effets secondaires, il faut noter dans le groupe sargramostim 90 % de réactions au site d’injection (vs 12 %) et des douleurs osseuses (37 % vs 7 %). Trois événements sévères sont survenus dans le groupe sargramostim : une migraine, un épisode de léthargie et un déficit moteur. Ces troubles ont régressé sans séquelle.
L’effet sur la muqueuse, apprécié sur le CDEIS, montre une différence significative mais le nombre de patients évalués est faible (19 du groupe sargramostim et 10 placebo). Par contre, l’amélioration de la qualité de vie est nettement améliorée dans le groupe sargramostim.