Impact of the increasing use of immunosuppressants Crohn’s disease on the need for intestinal surgery.

Les immunosuppresseurs sont utilisés de plus en plus précocement au cours de la maladie de Crohn (MC). Sont-il capables de modifier l’histoire naturelle de la maladie et en particulier permettent-ils de réduire le risque d’intervention chirurgicale ? C’est à cette question qu’ont tenté de répondre J Cosnes et al.

Cette étude rétrospective a porté sur les dossiers de 2573 MC vues dans le même centre hospitalier entre janvier 1978 et décembre 2002. Les 565 patients vus durant les 3 premiers mois de leur maladie ont été sélectionnés. Ils ont été groupés dans 5 cohortes en fonction de la date d’apparition de leur maladie (1978-82, 1983-87, 1988-92, 1993-97, 1998-2002).

On constate que la probabilité pour un patient de recevoir un immunosuppresseur est passée de 0 dans la cohorte 1978-82, à 0,13, 0,25, 0,25 et 0,56 dans les cohortes 1983-87, 1988-92, 1993-97, 1998-2002. Parallèlement le risque cumulé de résection intestinale est resté inchangé (0,35). Le risque d’apparition d’une sténose ou d’une fistule est resté également inchangé. L’analyse des 2008 MC qui ont été vues dans ce centre plus de 3 mois après le diagnostic montrent des résultats identiques.

Ainsi, les auteurs confirment une utilisation de plus en plus précoce des immunosuppresseurs au cours de la maladie de Crohn, mais il ne semble pas que ceux-ci soient capables de modifier l’histoire naturelle de la maladie : ils ne réduisent ni le nombre de fistules, ni le nombre de sténoses, ni les interventions chirurgicales.