Etude prospective randomisée, ouverte visant à évaluer l’efficacité, dans la prévention des rechutes post-opératoires de la maladie de Crohn (MC), de l’azathioprine (AZA) à la dose de 2 mg/kg/j) comparée à la mésalazine (ASA) à la dose de 3g/j sur une période de 2 ans. La rechute clinique étant définie par la réapparition de symptômes et un CDAI > 200, la rechute chirurgicale étant définie comme l’absence d’efficacité du traitement médical et la survenue d’une complication nécessitant une intervention. Cent quarante MC ont participé à l’essai, 70 sous AZA et 70 sous ASA, dans chaque groupe un patient n’a pas débuté l’essai. Dans le groupe AZA : 9 ont quitté l’essai prématurément, 2 ont été perdu de vue, 12 ont rechuté (4 ont du être réopérés), 46 étaient en rémission à 24 mois. Dans le groupe ASA : 3 ont quitté l’essai prématurément, 4 ont été perdu de vue, 20 ont rechuté (7 ont du être réopérés), 42 étaient en rémission à 24 mois. En analyse intention de traiter le risque de rechute clinique est légèrement mais non significativement plus élevé dans le groupe ASA, il n’est pas significativement différent pour le risque de rechute chirurgicale. Toutefois l’analyse de sous-groupe montre que l’AZA est plus efficace dans la prévention des rechutes chez les patients déjà opérés, par contre le tabagisme et la présence de fistule ne sont pas des facteurs discriminants. Les effets secondaires ont été plus présents dans le groupe AZA que dans le groupe ASA (39,1% vs 25,3 %), toutefois le traitement n’a du être interrompu que chez 21 MC (15 AZA et 6 ASA). Ainsi pour les auteurs la mésalazine doit être le traitement de première intention au décours d’une résection iélocolique sauf chez les patients qui sont à risque d’intervention ultérieure ou qui sont menacés de grêle court.