Commissions Plateaux Techniques

Depuis des années, au sein du CREGG, les commissions “hospitalisation privée et plateaux techniques” sont devenues la commission “plateaux techniques”. Pourquoi ce changement ? Pour ne méconnaître aucune des formes d’exercice de notre profession (cabinet libéral, centre autonome, clinique privée, clinique ouverte au sein d’un hôpital public), cette commission s’est investie dans des projets ambitieux qui ont mobilisé beaucoup de temps et d’énergie.

  • Les relations des gastro-entérologues avec les cliniques privées : cela a amené une meilleure connaissance des relations contractuelles (études des points importants des contrats d’exercice publiéS sous forme d’une plaquette : ” les sept points capitaux du contrat d’exercice “) un travail important a porté sur les redevances demandées aux praticiens au sein des établissements privés. Cette étude nationale a été publiée en 1998 et a fait l’objet d’un article dans la presse médicale.
  • L’exercice de la spécialité au sein des cabinets libéraux a été étudié par la commission lors de ces trois dernières années. Il nous est apparu qu’il était important de ne pas négliger ce mode d’exercice, il constitue pour beaucoup le moyen de pouvoir poursuivre une activité, en particulier de gastroscopie, sans sédation. Pour cela il est nécessaire de travailler dans des conditions irréprochables et nous avons réfléchi sur une charte de qualité du cabinet médical.

Cette activité ne peut se faire sans passer par un équilibre économique. Un travail important a donc été effectué qui a permis d’aboutir, avec l’aide de Claude Le Pen, économiste de la santé (C. L. P. santé) à une étude qui a déterminé le seuil de rentabilité de la gastroscopie sans sédation effectuée dans un cabinet médical. Ce travail a été réactualisé en fonction des normes sécuritaires récentes. Les résultats ont été jugés suffisamment intéressants pour être publiés et présentés aux journées Francophones et repris par notre syndicat pour servir de référence dans les négociations actuelles avec les pouvoirs publics et les caisses.

Enfin, anticipant les décisions demandant que les aides opératoires obtiennent une validation si elles avaient l’ancienneté requise, la commission, présentant cette décision, avait orienté ses travaux sur cette catégorie de personnel. Cela a permis d’établir “un état des lieux” des assistant(e)s d’endoscopie en
cabinet médical avec leur niveau de qualification précis, de rémunération et le détail de leur activité, les résultats de ce travail ayant été transmis à la profession.
Il reste beaucoup à faire dans le domaine des plateaux techniques.

Dans l’avenir, nous pensons poursuivre la réflexion sur le cabinet médical mais aussi sur les relations avec les établissements.
À l’heure où beaucoup d’établissements privés se regroupent et modifient souvent leur structure juridique, les relations des praticiens avec ces nouvelles structures risquent de se modifier. Il est important donc de leur apporter une information et une aide lorsqu’ils sont confrontés à ces nouvelles difficultés. Pour cela il faut les étudier et les connaître.

Dans le même domaine, nous envisageons de proposer une réflexion destinée aux jeunes collègues qui cherchent à s’installer (combien coûte un plateau technique en ville, en clinique, dans quelles conditions peut-on avoir une activité libérale dans un hôpital public ?)
Enfin, dans le cadre de projets multi-commissions ( MICI, endoscopie, cancérologie), notre commission peut apporter sa spécificité et par exemple réfléchir sur les possibilités de prise en charge de patients sur les différents plateaux techniques privés, comment avoir recours aux drogues onéreuses ?
Cette commission a connu des fluctuations, quelques défections, il est nécessaire que de nouveaux collègues nous rejoignent.

Comme par le passé, nos travaux se feront sous forme de réunions téléphoniques (environ quatre par an) de réunions physiques souvent à l’occasion des manifestations nationales (journées francophones, vidéo digest). Des réunions à Paris ou en province peuvent aussi être
organisées de façon ponctuelle.

La commission est ouverte à tous les gastro-entérologues qui désirent réfléchir sur nos modes d’exercice. Des membres plus nombreux pourront apporter des idées nouvelles et leur expérience, nécessaires au maintien d’un niveau de qualité.